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Belgian Blue Blood

"Le portrait de l'aristocrate est un art qui se pratique de moins en moins. En littérature, au cinéma, dans les arts visuels, en dehors de quelques rares spécimens, on ne peut pas dire que le sujet intéresse. De temps en temps, un documentaire surgit, défendant ou dénonçant un aspect de l'aristocratie, et il nous est alors imposé d'avoir une opinion. Dans les kiosques, quelques magazines mondains mettent en scène une aristocratie glamour et fantasmagorique. Tandis que dans les universités, de rares historiens et sociologues observent avec attention l'aristocratie et son déclin démographique.

Ici, nous sommes devant 96 photographies d'aristocrates belges et 28 photographies de détails de leur vie. L'auteur de cette série n'est ni scientifique ni journaliste. Il n'y a pas de critère rationnel d'échantillonnage sociologique ou d?objectif d'information, d'encensement ou de dénonciation. Rip Hopkins ne répond à aucune commande : ni des personnes photographiées, ni d'une institution culturelle, scientifique, politique, ni d'une entreprise privée. C?est une démarche artistique autonome.

Rompu à l'exercice du portrait, le photographe a voulu perpétrer, de son temps, l'art du portrait de l'aristocrate, dans le pays où il vit : la Belgique. Il rapproche un medium démocratique (la photo) et une communauté de personnes dont le rapport à l?image est aussi ancien que le lien au nom et au sang.

À l'heure du numérique, des selfies, de facebook, quelle est la valeur d?un portrait photo aujourd'hui ? Hyper-consommables, nos reflets numériques se fixent de moins en moins sur un support matériel, ils se volatilisent et se démultiplient à l'infini."

(extrait du texte Aristocratie, millénaire trois de Pauline de La Boulaye dans Belgian Blue Blood. Rip Hopkins, éditions Filigranes, France, 2015).

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Comte Rodolphe de Looz-Corswarem « Potius mori quam foedari » Président du Cercle international Château Sainte-Anne et président exécutif de l’European historic houses association Auderghem, Bruxelles-Capitale °1944 Robert de Corswarem, premier du nom, chevalier cité de 1213 à 1220, ministerialis du comte de Looz. Baron de Longchamps en 1652, titre transmissible par primogéniture masculine. Concession en 1734 des titres de duc de Looz-Corswarem et de duc de Corswarem-Looz pour Louis-Félix-Emmanuel-Chrysostome-Denis, comte de Looz-Corswarem, seigneur de Niel, Longchamps, pair de la province de Namur et pour son frère, Joseph-Philippe-Hyacinthe-François. Adjonction du nom de Looz à leur nom de Corswarem. Confirmation du titre de comte de Looz-Corswarem, titre transmissible à toute la descendance du nom. Titre personnel de prince en 1749. Marquis de Ligny en 1779, titre transmissible par primogéniture masculine. En 1792 le titre de duc échoit par disposition testamentaire à Guillaume, comte de Looz-Corswarem. En 1803, décision de la Députation du Saint-Empire d’accorder Rheina-Wolbeck au duc de Looz-Corswarem à titre d’indemnité à la suite du traité de Lunéville, avec le titre de prince et voix virile au collège des princes du Saint-Empire, titre passé par héritage aux Lannoy-Clervaux dès 1827 et depuis lors revendiqué judiciairement par les ducs de Looz-Corswarem successifs sans que ce titre ait été jamais reconnu en Belgique. Pour la première ligne, reconnaissance de noblesse et du titre de duc en 1816. Membre du corps équestre du Limbourg. Inscription sur la première liste officielle des nobles avec mention que le titre de duc sera transmissible à la primogéniture masculine et que les autres descendants porteront le titre de prince et de princesse. Pour la deuxième ligne, reconnaissance de noblesse et du titre de comte en 1816. Membre du corps équestre de la province de Liège. Inscription sur la première liste officielle des nobles avec mention que le titre de comte sera transmissible à toute la descendance.