"Le portrait de l'aristocrate est un art qui se pratique de moins en moins. En littérature, au cinéma, dans les arts visuels, en dehors de quelques rares spécimens, on ne peut pas dire que le sujet intéresse. De temps en temps, un documentaire surgit, défendant ou dénonçant un aspect de l'aristocratie, et il nous est alors imposé d'avoir une opinion. Dans les kiosques, quelques magazines mondains mettent en scène une aristocratie glamour et fantasmagorique. Tandis que dans les universités, de rares historiens et sociologues observent avec attention l'aristocratie et son déclin démographique.
Ici, nous sommes devant 96 photographies d'aristocrates belges et 28 photographies de détails de leur vie. L'auteur de cette série n'est ni scientifique ni journaliste. Il n'y a pas de critère rationnel d'échantillonnage sociologique ou d?objectif d'information, d'encensement ou de dénonciation. Rip Hopkins ne répond à aucune commande : ni des personnes photographiées, ni d'une institution culturelle, scientifique, politique, ni d'une entreprise privée. C?est une démarche artistique autonome.
Rompu à l'exercice du portrait, le photographe a voulu perpétrer, de son temps, l'art du portrait de l'aristocrate, dans le pays où il vit : la Belgique. Il rapproche un medium démocratique (la photo) et une communauté de personnes dont le rapport à l?image est aussi ancien que le lien au nom et au sang.
À l'heure du numérique, des selfies, de facebook, quelle est la valeur d?un portrait photo aujourd'hui ? Hyper-consommables, nos reflets numériques se fixent de moins en moins sur un support matériel, ils se volatilisent et se démultiplient à l'infini."
(extrait du texte Aristocratie, millénaire trois de Pauline de La Boulaye dans Belgian Blue Blood. Rip Hopkins, éditions Filigranes, France, 2015).
Princesse Pauline de Merode « Plus d’honneur que d’honneurs » Architecte et artiste Uccle, Bruxelles-Capitale °1959 Confirmation du titre de libre baron de Petersheim par l’empereur Frédéric III en 1473. Concession du titre de marquis de Westerloo en 1626, titre transmissible à la primogéniture masculine. Élévation à la Grandesse d’Espagne en 1709. Reconnaissance de noblesse et des titres de comte de Merode et marquis de Westerloo en juillet 1823. Confirmation des titres de prince de Rubempré et d’Everbergh en octobre 1823. Inscription sur la première liste officielle des nobles avec la mention que le titre de comte est porté par tous les descendants, les titres de marquis et de prince se transmettent par primogéniture. Substitution pour toute la descendance du titre de comte par celui de prince en 1930. Titres officiels de marquis de Trélon, marquis de Deinze, comte de Groesbeek, comte de Middelbourg, comte de Waroux, comte du Saint-Empire romain dans des branches cadettes éteintes.