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Belgian Blue Blood

"Le portrait de l'aristocrate est un art qui se pratique de moins en moins. En littérature, au cinéma, dans les arts visuels, en dehors de quelques rares spécimens, on ne peut pas dire que le sujet intéresse. De temps en temps, un documentaire surgit, défendant ou dénonçant un aspect de l'aristocratie, et il nous est alors imposé d'avoir une opinion. Dans les kiosques, quelques magazines mondains mettent en scène une aristocratie glamour et fantasmagorique. Tandis que dans les universités, de rares historiens et sociologues observent avec attention l'aristocratie et son déclin démographique.

Ici, nous sommes devant 96 photographies d'aristocrates belges et 28 photographies de détails de leur vie. L'auteur de cette série n'est ni scientifique ni journaliste. Il n'y a pas de critère rationnel d'échantillonnage sociologique ou d?objectif d'information, d'encensement ou de dénonciation. Rip Hopkins ne répond à aucune commande : ni des personnes photographiées, ni d'une institution culturelle, scientifique, politique, ni d'une entreprise privée. C?est une démarche artistique autonome.

Rompu à l'exercice du portrait, le photographe a voulu perpétrer, de son temps, l'art du portrait de l'aristocrate, dans le pays où il vit : la Belgique. Il rapproche un medium démocratique (la photo) et une communauté de personnes dont le rapport à l?image est aussi ancien que le lien au nom et au sang.

À l'heure du numérique, des selfies, de facebook, quelle est la valeur d?un portrait photo aujourd'hui ? Hyper-consommables, nos reflets numériques se fixent de moins en moins sur un support matériel, ils se volatilisent et se démultiplient à l'infini."

(extrait du texte Aristocratie, millénaire trois de Pauline de La Boulaye dans Belgian Blue Blood. Rip Hopkins, éditions Filigranes, France, 2015).

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Comtesse Melody d’Arschot Schoonhoven Institutrice Waanrode, province du Brabant flamand °1989 Noblesse féodale, reconnaissance de noblesse et du titre de comte pour tous en 1816. et Comte Rodolphe de Radiguès de Chennevière « Amore non timore » Business development manager Ixelles, Bruxelles-Capitale °1980 Qualification d’écuyer dès 1410. Lettres de relief de noblesse en 1651 par Louis XIV et Henri de Guénégaud, secrétaire d’État. Preuves de noblesse d’ancienne extraction à la Cour des aydes de Paris en 1652. Reconnaissance de noblesse par jugement du Conseil du Luxembourg en 1715, jugement confirmé par le Grand conseil de Malines en 1717. Confirmation de noblesse et concession du titre héréditaire de chevalier du Saint-Empire en 1763 par le comte de Zeyll. Brevet de pension en 1781 sous le titre de marquis par Louis XVI et le marquis de Ségur, secrétaire d’État à la guerre. Pour la première ligne portant le nom de Radiguès Saint-Guédal de Chennevière, reconnaissance de noblesse et désignation comme membre du corps équestre de la province de Liège avec le titre de marquis transmissible par primogéniture masculine en 1816, mention sur la première liste officielle des nobles. Pour la seconde ligne portant le nom de Radiguès de Chennevière, admission dans la noblesse belge en 1926. Modification d’armoiries par voie de reconnaissance en 1955. Concession du titre de baron transmissible par primogéniture masculine en 1966 pour quatre branches de cette lignée. Concession du titre de comte en 2010 pour François et tous ses descendants.