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Belgian Blue Blood

"Le portrait de l'aristocrate est un art qui se pratique de moins en moins. En littérature, au cinéma, dans les arts visuels, en dehors de quelques rares spécimens, on ne peut pas dire que le sujet intéresse. De temps en temps, un documentaire surgit, défendant ou dénonçant un aspect de l'aristocratie, et il nous est alors imposé d'avoir une opinion. Dans les kiosques, quelques magazines mondains mettent en scène une aristocratie glamour et fantasmagorique. Tandis que dans les universités, de rares historiens et sociologues observent avec attention l'aristocratie et son déclin démographique.

Ici, nous sommes devant 96 photographies d'aristocrates belges et 28 photographies de détails de leur vie. L'auteur de cette série n'est ni scientifique ni journaliste. Il n'y a pas de critère rationnel d'échantillonnage sociologique ou d?objectif d'information, d'encensement ou de dénonciation. Rip Hopkins ne répond à aucune commande : ni des personnes photographiées, ni d'une institution culturelle, scientifique, politique, ni d'une entreprise privée. C?est une démarche artistique autonome.

Rompu à l'exercice du portrait, le photographe a voulu perpétrer, de son temps, l'art du portrait de l'aristocrate, dans le pays où il vit : la Belgique. Il rapproche un medium démocratique (la photo) et une communauté de personnes dont le rapport à l?image est aussi ancien que le lien au nom et au sang.

À l'heure du numérique, des selfies, de facebook, quelle est la valeur d?un portrait photo aujourd'hui ? Hyper-consommables, nos reflets numériques se fixent de moins en moins sur un support matériel, ils se volatilisent et se démultiplient à l'infini."

(extrait du texte Aristocratie, millénaire trois de Pauline de La Boulaye dans Belgian Blue Blood. Rip Hopkins, éditions Filigranes, France, 2015).

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Le prince de Chimay, le prince de Caraman (de Riquet) « Juvat pietas » Bûcheron Château de Chimay, province de Hainaut °1948 Titre de baron de Bonrepos par relief du roi Louis XIV en 1666 pour Pierre-Paul Riquet, maintenue de noblesse en 1670. Concession du titre de comte de Caraman par Louis XIV en 1670. Concession du titre de baron de l’Empire par Napoléon Ier en 1814. Concession du titre de marquis de Caraman par Louis XVIII. Concession du titre de duc de Caraman à titre personnel en 1828 par le roi Charles X. Ordonnance rendant ce titre de duc héréditaire en 1830, confirmation du titre héréditaire de duc en 1870 par l’empereur Napoléon III. Reconnaissance de noblesse et désignation comme membre du corps équestre de Hainaut avec les titres de prince de Chimay et de comte de Caraman en 1817. Incorporation dans la noblesse du royaume des Pays-Bas avec les titres de prince de Chimay transmissible par ordre de primogéniture masculine et de comtes et comtesses de Caraman pour tous les descendants des deux sexes en 1824. Mention sur la troisième liste officielle des nobles. Substitution du titre de prince de Caraman et de comtesse de Caraman par celui de prince de Caraman-Chimay et de comtesse de Caraman-Chimay sauf pour le chef de famille qui continuera de porter les titres de prince de Chimay et prince de Caraman.