A travers cette série de portraits, Rip Hopkins révèle la façon dont les habitants de Maisons-Laffitte, ville historiquement liée au cheval, perçoivent et s'approprient le cheval dans leur imaginaire.
Au nord-ouest de Paris, en bordure de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, se trouve une cité hantée par la présence du cheval depuis la fin du 18ème siècle. Son hippodrome possède la plus longue ligne droite d’Europe. Les hommes et les chevaux y cohabitent. Des pistes sont prévues pour se déplacer à cheval. L’animal monté a toujours la priorité. Un anachronique château rappelle des temps antérieurs à la modernité industrielle, lorsque le cheval était le plus proche allié de l’homme. Ses légendaires écuries monumentales ont aujourd’hui disparu. Aussi le château de Maisons – c’est ainsi qu’il se nomme – passe chaque année une commande à un photographe pour représenter le cheval dans ses murs. Une présence de papier en lieu et place du vivant, en quelque sorte.
Dans tous les champs de la création contemporaine, le thème du cheval semble avoir été déserté alors qu’il fut un être mythologique par excellence et source d’innombrables histoires fabuleuses. Sa charge symbolique est puissante.
Cette année 2012, Rip Hopkins a choisi de ne pas photographier des chevaux, mais de rendre visible le pouvoir symbolique du cheval sur l’homme et la femme d’aujourd’hui.
Victor Moroz, Phoenix, 25, 158 cm, 48 kg